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La Faune et la Flore en Mauritanie

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LA FLORE EN MAURITANIE


I- Formations forestières  

1.    Généralité
La Mauritanie est un pays désertique par excellence (environ 80 à 85 % du territoire sont des terres arides). Malgré cette situation contraignante, le pays recèle encore des formations forestières typiques des zones saharo-sahélienne et sahéliennes. Certes que la forêt selon le contexte local est aussi différents  des forêts des zones soudaniennes et équatoriales de l’Afrique.  L’importance de ces formations forestières du pays ce qu’elles jouent un rôle stratégique quant à la satisfaction des besoins national en bois d’énergie et contribuent considérablement au développement de l’élevage.

Les formations forestières de la Mauritanie sont composées essentiellement des steppes et savanes arbustives et arborées mixtes et ouvertes. Il existe encore  quelques forêts denses éparpillés d’ici la (la plus part dans la zone de la vallée) souvent de faible superficie, mono- spécifiques et formées de deux à trois strates de végétation (souvent formé de Gonakier et Piliostigma) .

2.    État des formations forestières
L’un des défit majeur du secteur forestier reste l’existence des données fiables sur l’état des formations forestières du pays. Le dernier inventaire des ressources forestières date des année 80 (1981) et depuis lors aucun inventaire global n’a été entrepris pour actualiser et évaluer l’état d’évolution de ces ressources.
Actuellement, il existe des estimations souvent des extrapolations des données de référence de 1981 qui ne reflètent pas obligatoirement la réalité du terrain (voir la couverture des formations forestières) 

La Mauritanie compte 72 espèces ligneuses (Couverture arborée et arbustive de la Mauritanie) reparties en 30 familles. En terme d’importance numérique 7 familles renferment 41 sur les 72 espèces ligneuses du pays. Ils s’agit de :

    familles    nombre d’espèces    %
1.        Mimosaceae     12 espèces    16,5
2.        Combretaceae     7 espèces    10
3.        Caesalpiniaceae    6 espèces    8
4.        Capparidaceae         4 espèces    6,5
5.        Tiliceae         4 espèces    5,5
6.        Rhamnaceae     4 espèces    5,5
7.        Moraceae         4 espèces    5,5


Les espèces forestières sont réparties soit à une formation monoïque (composé d’une seule espèce) où à un ensemble souvent de deux à trois espèces. Voici un exemple sur la répartition de l’essentielles des ensembles et des espèces forestières en terme de pourcentage et occupation de sol (voir  la représentativité des espèces forestières)


3.    Les pressions :
Le maigre forêts (moine de 0, 267 % du territoire national) du pays subisse une très forte pression anthropique et animale. Elles fournirent l’essentiel d’énergie domestique en absence de toutes autres énergies de substitution capable de prendre la relève au court et à moyen terme. Ajouté à ceci les innombrables services qu’offre ces formations forestières à la majorité des population surtout parmi les plus pauvres en terme des bois, des terres fertiles, de produit de pharmacopée, de protéine (faune sauvages), des pâturages etc..

Lors des 40 dernières années les pressions sur les ressources forestières se sont multipliés. A titre d’exemple dans le cadre de la pression animale les cheptels nationaux sont multipliés par 11,4 pour les camelins, par 3,4 pour les caprins/ovins et par 1,7 pour  les bovins. Ce qui a engendré une telle situation de déséquilibre ente l’offre et la demande en terme de pâturage surtout que les forêts et les terres boisées constituent des parcours de choix en période de soudure surtout pour les camelin et les caprins. Cette forte pression souvent continue a anéantie toute possibilité de reconstitution des formations forestières. Actuellement malgré les efforts entrepris par l’administration et certaines structures communautaires, la plus part des formations forestières se trouvent dans une situation lamentable souvent sans aucune régénération naturelle, avec des arbres/arbustes rabougries et mutilés (amendement et branchage qualifié de gabegie qui ne suit aucune norme des techniques sylvicoles)         

4.    Gestion rationnelle et durable des formations forestières
La Mauritanie a engagé depuis l’indépendance des actions et des programmes de lutte contre la dégradation des terres, de protection et de conservation de l’environnement (ressources naturelles et forestières en particulier) pour juguler ce phénomène préoccupant. Il est utile de noter que la conservation et la gestion des ressources naturelles n’est qu’au début de processus. L’accent dans la politique nationale est mis actuellement sur les aspects liés à l’amélioration de cadre de vie de la population, la bonne gouvernance et la lutte contre la pauvreté qui contribue pour grande part au développement durable.


II-Formations herbacées
1.    Généralité
La Mauritanie est certainement le pays sahélien le plus aride et le plus exposé à la désertification. Actuellement, on s’accorde à dire que plus de 80 % du territoire national est désertique. La précipitation connaît des grandes irrégularités et variations inter-annuelles. Le déficit pluviométrique peut dépasser le 80% par rapport à la normale. Les facteurs cumulés de la sècheresse, de l’agriculture (aménagement hydro agricole et défrichement), de la surexploitation,  de l’urbanisme, et des feux de brousse ont engendré :
•    un rétrécissement de plus en plus des parcours et des massifs forestiers suite à l’avancement de la désertification du nord (aride) vers le sud (sahélien) et au développement de l'agriculture au sud  du pays.
•     un déficit fourrager d’environ 1,5 millions UBT/an
•    le bouleversement du système pastoral traditionnel (élevage extensif basé sur la mobilité du cheptel), pratiqué depuis des siècles en réponse à l’irrégularité des précipitations,  par la fragmentation des parcours, occupation des couloires de transhumants et.
•    la modification de la composition floristique des parcourt qui sont  actuellement composés d’une biomasse herbacée constituée essentiellement des graminées annuelles à cycle végétatif très court en remplacent des graminées vivaces et arbres/arbustes fourragères qui sont en voie de réduction.

Il est important de signaler que l’élevage domine encore l’économie rurale (secteur premier), avec 13,6% du PIB et 77,2% de la valeur ajoutée du secteur rural. Avec l’agriculture, il concerne 44% de la population globale du pays.


2.    État des formations herbacées
Parmi les défit majeur pausé a secteur d’élevage pastoral la dégradations, réduction et la fragmentation des parcours constitués essentiellement des formations herbacées. Le dernier inventaire des ressources pastorales du pays reste celui de 1981. Depuis cette date aucun inventaire global n’a été entrepris pour actualiser et évaluer l’état d’évolution de ces ressources pastorales. Il est utile de noter que la monographie réalisée en 2000 a apporté des très importantes informations la présence et la répartition des espèces herbacées dans les différentes zones écologiques du pays.  
Actuellement, il n’existe que des estimations qui ne sont pas obligatoirement la réalité du terrain (voir la couverture des formations herbacées) 

La Mauritanie compte 166 espèces herbacées (Espèces herbacées de la Mauritanie) reparties en 46 familles. En terme d’importance numérique 5 familles renferment 76 sur les 166 espèces herbacées du pays. Ils s’agit de :

    familles    nombre d’espèces    %
8.        Poaceae    17 espèces    20,5
9.        Fabaceae     8 espèces    10,25
10.        Cyperaceae    11 espèces    6,5
11.        Chenopodiaceae    8 espèces    3,5
12.        Zygophyllaceae        6 espèces    5,5


Les espèces herbacées sont réparties à travers les différentes zones écologiques selon le niveau d’eau et la nature du sol.

3.    Les pressions :
Le plus grand défit qu’affronte les formation herbacée reste la surexploitation et la désertification.   Deux phénomènes qui bouleversent profondément la composition et l’avenir de ces formations herbacées stratégiques. Une telle situation absolument défavorable pour une reconstitution, conservation et amélioration de cette formation végétale. Les espèces herbacée suite à la forte et permanente pression animale finissent mal leurs cycles biologique une chose extrêmement grave pour le renouvellement et la reconstitution de cette strate herbacée surtout que le sol reste le plus grand réservoir de semence sur terre. La raison pour laquelle disparaissent les espèces herbacées (graminées) vivaces et certaines autres espèces herbacées  annuelle très appétées par les animaux.

Parmi les problèmes, on site entre autres la pression anthropique surtout l’extension de l’agriculture et la sédentarisation anarchique qui sont derrière le rétrécissement des parcours herbacés et donc occasion le surpâturages comme impact direct. 


III - Gestion rationnelle et durable de la flore en Mauritanie
La Mauritanie a engagé depuis l’indépendance des actions et des programmes de lutte contre la dégradation des terres, de protection et de conservation de l’environnement. Il convient de noter que la politique nationale, dans  le cadre du développement durable, donne une très grande importance au secteur de l’élevage (secteur clé) et par conséquence la restauration et la gestion rationnelle et durables des formations herbacées.

Le pays a entrepris des grandes mesures dans :
•    le cadre institutionnel : création d’un ministère chargé des forêts et la mise en place des organes statutaires spécialisés de restauration et gestion ressources forestières (CNED, CTED, CRED)
•    cadre réglementaire : promulgation des lois: réorganisation foncière et domaniale, code pastoral, 3 codes forestiers en 25 ans, code de l’environnement
•    cadre politique : élaboration et mise en place du :
o    Plan Directeur de Lutte Contre la Désertification (1987)
o    Plan multisectoriel de lutte contre la Désertification (1992)
o    Stratégie Nationale de Conservation (1987)
o    Stratégie Nationale de la Biodiversité (1999)
o    Stratégie Nationale d’Aménagement des Forêts Classées (1996)
o    Cadre stratégique de Lutte contre la Pauvreté (2000 et 2006)
o    Etude perspective du secteur forestier en Mauritanie (2001)
o    Stratégie Nationale du Développement durable (2006)
o    Plan d’action National Forestier  (2002)
o    Plan d’Action National de Lutte contre la désertification (PAN LCD,2007)
o    Plan d’Action National pour l’Environnement (PANE, 2007)
•    cadre des expériences pratiques : L’expérience Mauritanienne en matière de lutte contre la désertification et la dégradation des terres est riche et diversifiée. Plusieurs projets et programmes directement ou indirectement liés à la restauration des terres dégradées et gestion des ressources forestières ont été entrepris. Il s’agit essentiellement de :
o    Une première génération
o    Une deuxième génération
o    Une troisième génération

Egalement dans ce contexte s’inscrit le programme national annuel de protection des pâturages (ouverture et entretien des pare-feux, la sensibilisation et l’extinction des feux de brousse) pour
(1)    assurer aux éleveurs des pâturages,
(2)    sécuriser les réserves pastorales stratégiques du pays et
(3)    limiter le maximum possible les transhumances et le recours aux aliments de bétail.

Faune sauvage de la Mauritanie  


Généralité
La Mauritanie est un pays désertique par excellence (environ 80 à 85 % du territoire sont des terres arides). Le pays est subdivisé en 4 grandes zones écologiques chacune à ses propres potentialités et richesses fauniques. Il est absolument faux de croire que le désert est un milieu stérile et pauvre en être vivant. La loi de la nature fait qu’au niveau de chaque milieu quelque soit sa médiocrité, il constitue un biotope et un habitat favorable à un ensemble d’être vivant (animaux et végétaux) acclimatés et résignés. Dans le temps, la Mauritanie était un pays assez riche en grande faune mais au fit de temps et sous l’effet conjuguais de la sécheresse et de la pression anthropique, à part l’avifaune (oiseaux), la Mauritanie ne compte plus une faune au sens vrai de mot.
La disparition de la faune en Mauritanie a passé par deux périodes distinctes. Une période géologique au cours de laquelle la grande faune, représentées dans les pentures rupestres sahariennes, il y a 8000 an, sont retirées dans l’actuel Sahel suite à l’avancer du désert. Une autre période historique accélérée depuis le début du siècle ou une faune adaptée aux conditions du milieu a été détruite et remplacée par le bétail.

La disparition de la faune n’est qu’un impact de la dégradation générale des ressources naturelles. Parmi les causes de cette dégradation, on cite entre autres :
1.    l’effet de la désertification sur la faune par la disparition des habitats naturels nécessaire à la survie.
2.    le défrichement des forêts sur la vallée du Fleuve Sénégal pour les cultures ce qui  a conduit à la disparition des Cobs, des Singes et des Oiseux qui en dépendaient.
3.    le défrichement de plusieurs Tamourts dans le Sud-est qui servaient de refuges à la faune lors des années sèches pour l’installation des cultures de décrues.
4.    La plupart des forêts galeries qui subsiste aux abords des sources dans le Trab el Hajra et servaient de refuges en saison sèches, aux animaux sauvages ont été détruites pour la production du bois de chauffage, des poteaux ou des piquets destinés à la construction. 

Toutefois, la disparition de la faune a précédé celle des ses habitats. La cause directe et déterminante a été la chasse et non la désertification ou la sécheresse. Cette dernière manifestation de grande variation historique du climat a joué sur les effectifs par la diminution de la naissance, l’augmentation de la mortalité ou même, la modification des certaines aires de répartitions, mais rien ne permet de conclure qu’elle était la cause des disparitions observées.

A l’origine, les moyens de chasses étaient très simple et n’avaient qu’un impacte limité sur la faune. Les premiers grands massacres de la faune ont été le fait des garnisons militaires coloniales installées dans l’arrière pays depuis le début du siècle. Les abus de la garnison d’Atar en particulier, avaient, à l’époque, attiré l’attention du gouvernement de l’AOF.

A partir de la seconde guerre mondiale, l’introduction d’armes à feu modernes, distribués par l’administration coloniale a des notables recrutés comme auxiliaires, transformés la chasse traditionnelle en activité potentiellement lucrative. Ce fut l’époque des grands carnages où l’on vit une profession de la chasse. La diffusion des véhicules tous terrains, d’armes de guerre depuis la l’indépendance et surtout après la guerre du Sahara, a accéléré la disparition du restant de la faune.

Autres facteurs ont influencé l’existence de la faune :
•    La peste bovine
•    Implantation des villages
•    Construction des routes et barrages
•    Campagne d’éradication des animaux nuisibles à l’homme, aux cheptels et aux cultures
•    Feux de brousses


État des formations forestières
L’un des défit pausé aux services des eaux, forêt et chasse reste l’existence des données fiables sur l’état de la faune et de l’avifaune du pays. Aucun inventaire de la faune sauvage n’a jamais été réalisé. On ne dispose d’aucune information sur les effectifs encore présent et non plus absolument aucune information sur leurs zones de répartition.
Actuellement, il n’existe aucune estimation quantitative. En 2000, lors de l’élaboration de la monographie de la Mauritanie, la mission a pu récolter beaucoup d’informations qualitatives sur l’existence ou non de la faune et de l’avifaune sur l’étendis du territoire national.

Il ressort de ce travail, l’essentiel des données de référence utilisées aujourd’hui ceci en absence de toute autre étude globale. Il s’agit essentiellement de : 
1.    l’état des mammifères en Mauritanie
2.    l’état des oiseaux en Mauritanie
3.     l’état des reptiles en Mauritanie

Les orientations et politique de conservation de la faune sauvages

La mise en place d’une stratégie nationale de conservation de la nature (SNC) a été élaborée et adoptée en même temps que le plan directeur de la lutte contre la désertification  (PDLCD). Cette stratégie sert de toile de fond pour la revalorisation de la faune sauvage.  Les objectifs assignés de cette stratégie s’articulent autour des axes ci-dessous :
•    Le maintien des biotopes écologiques essentiels
•    La préservation durable des ressources naturelles et des écosystèmes.

En plus de cette stratégie et pour accorder l’importance qu’il faut à la conservation de la faune, un nombre des conventions a été signé et ratifié notamment :
•    La convention de l’O.U.A, en 1968, sur la conservation de la nature et des ressources naturelles ;
•    La convention de l’U.N.E.S.C.O. sur la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, Le 2 mars 1985 ;
•    La convention de RAMSAR sur les zones humides d’importances internationales particulièrement comme habitat de la sauvagine en 1982 ;
•    La convention de la Biodiversité en 1996 ;
•    La convention de C.T.E.S. sur le commerce international des espèces de faune et flore menacées d’extinction en 1997.

Dates intéressantes :
•    En 1975, loi nationale portant code de la chasse et protection de la faune ;
•    En 1976, création du Parc d’Arguin pour la conservation d’un écosystème côtier et continental ;
•    En 1991, création du Parc National de Diawling dans le bas delta du Fleuve Sénégal pour la conservation d’un échantillon de l’écosystème estuarien de la vallée du Fleuve Sénégal
•    En 1997, loi nationale portante code de la chasse et de protection de la nature

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