Organisation de l'atelier de validation du plan national de prévention des risques climatiques

Un atelier de validation du plan national de prévention des risques climatiques, organisé par le ministère de l'Environnement et du Développement durable en coopération avec le Fonds Vert pour l'Environnement et l'Organisation des Nations Unies pour l'Environnement, s’est ouvert jeudi, à Nouakchott, dans le cadre du projet de renforcement des capacités pour l'élaboration du plan national d'adaptation au changement climatique.

Le plan national de prévention des risques climatiques, objet de l'atelier, vise à assurer une bonne connaissance des risques climatiques et de leur impact sur l'ensemble du territoire national grâce au renforcement continu des capacités techniques, logistiques et financières des institutions au niveau national et de leurs structures décentralisées.

Il vise également à sensibiliser les sphères politiques afin d'encourager les initiatives et les innovations dans le domaine de la prévention des risques et des catastrophes et à soutenir les institutions et les groupes locaux pour s'adapter aux effets du changement climatique en fournissant les mécanismes de financement appropriés.

La ministre de l'Environnement et du Développement durable, Mme Aïssata Daouda Diallo, a souligné à l'ouverture de l'atelier que la Mauritanie est située au carrefour entre le Sahara et la région du Sahel, qui subit les contrecoups du réchauffement climatique, notant que pendant un demi-siècle, notre pays a été soumis à des cycles de grande sécheresse, à des saisons des pluies fluctuantes, à des inondations et à de fortes vagues de chaleur, à une grave érosion des sols et à une altération de la biodiversité.

Elle a indiqué que le groupe d'experts gouvernementaux en charge de l'évaluation du climat s'attendait en Mauritanie, à une augmentation des températures de 0,2 degrés à 4,5 degrés à l'horizon 2080 par rapport aux niveaux industriels et que les prévisions de précipitations resteront de plus en plus faibles et incertaines, marquées par une irrégularité et parfois une diminution annuelle de l'ordre de 11 millimètres à l'horizon 2080.

La ministre de l'Environnement a estimé que cet atelier constitue une occasion de souligner l'importance qu'attachent les pouvoirs publics, sous les orientations de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et l’intérêt porté à l'atténuation des risques climatiques et à la gestion des crises.

Elle a réaffirmé la volonté politique gouvernement, sous la supervision du Premier Ministre, M. Mohamed Ould Bilal Messoud, de répondre aux défis et de tenir les engagements pris par notre pays dans ce sens.

Mme Aïssata Daouda Diallo a indiqué que depuis la ratification par la Mauritanie de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique en 1994, le gouvernement a déployé des efforts appréciables et souscrit aux accords internationaux relatifs à l'atténuation des risques liés aux changements climatiques et à la mise en œuvre du cadre juridique et stratégique à cet effet.

Elle a ajouté que le plan national de prévention des risques climatiques à l'horizon 2022-2030, présenté ce jour pour approbation, est le fruit d'un long processus de concertation interne et de consultations externes avec les différents acteurs impliqués dans ce domaine.

La ministre de l'Environnement a souhaité que cet atelier soit l'occasion de jeter les bases juridiques pour atténuer les risques du changement climatique en remerciant les partenaires au développement, notamment le Fonds Vert et l'Organisation des Nations Unies pour l'Environnement.

Pour sa part, M. Sidi Mohamed Ould Wafi, directeur chargé du Climat et de l'Economie verte au ministère de l'Environnement et du Développement durable, a replacé l'atelier dans son contexte général en expliquant qu'il s'inscrit dans le cadre d'une approche globale de la problématique de l'adaptation qui touche tous les États fragiles et les États du Sahel en particulier.

Il a indiqué qu'il est nécessaire d'élaborer un cadre général d'adaptation appuyé par des politiques sectorielles, conformément aux objectifs du plan national de prévention des risques climatiques.

De son côté, le coordonnateur du projet de renforcement des capacités pour l’élaboration du plan national d'adaptation au changement climatique, M. Maouloud Mohamed Ramdhan Ndiaye, a fait observer que la Mauritanie est constamment exposée aux événements météorologiques qui se traduisent par des sécheresses prolongées et des inondations de plus en plus désastreuses qui mettent en exergue des lacunes considérables en termes de prévention des risques climatiques, de coordination, de préparation et de réponse aux urgences.

Il a souligné que les impacts liés à la variabilité et au changement climatique sont encore peu ou pas documentés pour en évaluer les coûts socio-économiques et écologiques en précisant qu’ils touchent tous les secteurs de la vie économique et se cristallisent à travers la problématique majeure de l’insécurité alimentaire, la destruction d’habitats, des infrastructures collectives, la migration des populations entre autres.

Il a également rappelé que le plan national de prévention des risques climatiques concrétise les engagements de la Mauritanie dans le cadre de plusieurs accords et traités relatifs à la réduction des risques et des catastrophes, tels que le « Cadre d'action de Sendai 2015-2030 » et la Stratégie africaine d'atténuation des risques et catastrophes 2015-2030.

La cérémonie d'ouverture de l'atelier s'est déroulée en présence du ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, M. Sidi Mohamed Ould Taleb Amar, du conseiller du Premier ministre chargé de l'Environnement et du Développement durable, M. Ethmane Ould Boubacar et de nombreuses autres personnalités.

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